L’Algérie fête cette année le Cinquantenaire de son indépendance. Cet anniversaire coïncide avec un moment crucial de l’histoire de notre jeune Nation. Un moment charnière où l’avènement de la légitimité démocratique va définitivement remplacer la légitimité historique. Un moment où les innombrables acquis de ces cinquante premières années sont souvent oubliés face à la demande pressante et légitime de la population pour davantage de développement, de droits, de justice sociale et d’espoir. Un moment où l’on réalise plus que jamais l’impasse dans laquelle nous mène un modèle économique et social trop dépendant des ressources de notre sous-sol. Un moment où cette incertitude sur notre avenir énergétique nous oblige à penser au virage à prendre urgemment pour préparer l’après-pétrole. Dans cette phase où la génération qui a mené le combat libérateur passe le flambeau aux générations post indépendance, cette année du Cinquantenaire est aussi une formidable occasion pour prendre du recul, défaire un bilan d’étape bref et serein du premier cinquantenaire en matière économique, sociale et politique, et de proposer, collectivement, un Projet global et cohérent, fait de visions et de solutions concrètes pour se projeter dans l’avenir et engager le second cinquantenaire sur des bases solides.
Conformément à l’engagement pris par NABNI lors du lancement de notre initiative, le Rapport du Cinquantenaire de l’Indépendance : bilan et vision pour l’Algérie de 2020 ambitionne de marquer l’année du Cinquantenaire de notre indépendance en proposant à nos concitoyens, aux élus, aux cadres, aux universitaires, aux responsables politiques et des institutions, ainsi qu’à tout ce que compte notre pays comme acteurs de la société civile et de forces vives, où qu’elles se trouvent dans le monde, un Projet, une vision et un ensemble de «Cinquante chantiers de rupture pour bâtir l’Algérie de 2020».
Nos cinquante premières années ont en été riches de succès – tous les indicateurs de développement humain, d’accès aux services sociaux et à l’infrastructure et de niveau de vie l’attestent. Elles ont aussi été pleines de déceptions et de désespoirs, notamment pour notre jeunesse qui rêve de mieux. Elles ont enfin été riches d’enseignements sur les limites de notre modèle de développement, ainsi que sur les faiblesses dans le fonctionnement de notre Etat et de ses institutions. Riche de ces héritages et de ces leçons, de ces acquis et de son formidable potentiel humain, notre pays est mûr pour un nouveau départ. Il est grand temps de passer à une autre approche du développement et de la politique publique. Un Projet moderne, en rupture avec les approches passées. C’est ce que ce rapport propose au débat. Ce Projet se veut cohérent, concret, réaliste mais néanmoins ambitieux et audacieux. Il ne s’agit pas d’une stratégie globale couvrant tous les domaines de l’action publique, mais d’un ensemble de chantiers de rupture fondamentaux. Ruptures dans l’approche des politiques publiques. Ruptures dans le rôle de l’Etat et des institutions, ainsi que dans leurs relations au citoyen. Ruptures dans la gouvernance. Ruptures pour plus de modernité et d’ouverture dans l’action publique.
Vous trouverez ci-contre le rapport intégral, les synthèses en arabe et en français ainsi que les rapports thématiques traitant des 5 thèmes abordés dans le rapport NABNI 2012